released January 2, 2011

alexandra grimal, soprano saxophone
giovanni di domenico, piano

all music composed by giovanni di domenico (siae),
except #4 by alexandra grimal & giovanni di domenico,
and #9 by claus kaarsgaard (koda).
recorded, mixed and mastered by
giovanni di domenico in 2009 & 2010.
photo, layout and design by stéphane berland.
a production by giovanni di domenico,
alexandra grimal and sans bruit.



PRESS


Soprano saxophonist Alexandra Grimal and pianist Giovanni di Domenico have come together to discover paths of expression that, like the koans which give titles to five of the nine numbers in this suite, make their meaning available through intuition or some kind of non-rational thinking. Grimal has traversed the areas of jazz and new music, always with an ear
towards improvisation while DiDomenico has proven himself as a composer of meaningful scope.
For Ghibli, the Arabic name for the Mediterranean wind often called the sirocco, di Domenico has composed an eight-part suite whose openness and sense of space allow both musicians to create music that often feels very free.
Even the tunes that seem to have a more pulsing rhythm are, somehow, quietly insistent. "Earworm' for example, opens with a dense theme with many notes but still feels as if it's quietly developing.
Di Domenico takes the open solo and uses the lower part of the keyboard to provide a dark underpinning even as the music seems to be constantly opening out Grimal's entrance is subtle and goes almost unnoticed
but it immediately complements the darkness of the piano and takes it to a number of places, some almost sprightly and bright, as it throbs to its opening theme.
"Coldfinger" has a melody that suggests the impressionism of Debussy or Ravel but is also the most defined 'jazz' composition of anything in the set. The series of five koans make us forget that this music is composed, so seamless are the improvisations and written notes. Even when at high volume the musicians'delicacy of tone and approach make them feel like
whispers.
The final piece, "Svanevejens Rundkorsel", is written by Danish bassist Claus Kaarsgaard, a brief excursion well-suited to the capabilities of the two players. It's a moody, beautiful ballad and it puts a quiet period at the close of the remarkable story that di Domenico and Grimal have told.

Grimal is at Alliance Francaise Dec. 3rd and 5th, I-Beam Dec. 17th and
Douglass Street Music Collective Dec. 18th. See Calendar.

The New York City Jazz Magazine, Donald Elfman



Depuis quelques années, Alexandra Grimal traverse les différentes contrées du jazz avec un même bonheur, multipliant les rencontres comme autant d'occasions d'avancer en musique. Après un premier travail commun en quartet pour l'excellent Seminare vento paru chez Freelance en 2010, la voilà de nouveau associé à Giovanni di Domenico, cette fois pour un tête-à-tête subtil et inspiré autour d'un répertoire composé par le pianiste italien.
Tout au long de ce Ghibli, paru sur le label sans bruit, la musique navigue sur les lignes minérales des saxophones d'Alexandra Grimal qui viennent se poser et s'entremêler avec le piano du transalpin. Ce dialogue complexe s'avère malgré tout extrêmement fluide, et les échanges dénotent une entente en tout point remarquable. Ces deux-là parlent le même langage.
En découle une œuvre marquée par les deux personnalités mais portée par le souffle rafraîchissant de Grimal, dont la maîtrise du soprano est remarquable. Comme à chacune de ses manifestations, la jeune femme confirme un talent rare pour construire un monde musical qui lui est propre. A ses côtés, di Domenico se partage entre angularité et lignes ouvertes avec un toucher subtil qui sied parfaitement au jeu tout en nuances de la saxophoniste. Puisant son inspiration du côté de Monk ou de Paul Bley, le pianiste lui offre les relances, respirations et contrepoints qui viennent nourrir son inspiration. Voir les splendides « Ear Worm », anguleux et complexe, ou « Koan N°4», intimiste et mystérieux. L'exercice est périlleux car sans filet, mais Ghibli est un moment hors du temps qui marque par la richesse du propos et la naturel avec lequel il est délivré. On est captivé par cette faculté de construire un discours qui pourrait être austère mais qui, en fin de compte, se révèle accueillant tant on prend plaisir à se laisser emporter, attentifs à chaque détail, note, souffle de l'histoire qui nous est contée. Ces deux musiciens sont exceptionnels, cet album en est la confirmation.

Julien Gros-Burdet, Citizen Jazz



Les deux musiciens de "conversations intimes" que sont la saxophoniste Alexandra Grimal et son complice de déjà longue date, le pianiste Giovanni Di Domenico, devaient nécessairement graver, un jour ou l'autre, ce qui apparaît comme étant à l'évidence le résultat de longues séances communes. Un "duo de fond" fonctionnant un peu à l'image du tandem Liebman-Beirach dans les années 70 : le but est clairement, au moyen de cette formule, de construire à deux un discours progressif et cohérent, évitant soigneusement les clichés de la formule saxophone-piano (l'excessivement beau, le ludique à tout prix, les tricotages virtuoses...). Il en résulte une uniformité des climats, une musique dont le caractère monochrome n'est nullement gênant et sert, bien au contraire, la beauté du disque (intelligemment assez court : 33 minutes). La qualité narrative des compositions "déambulatoires" de Di Domenico et des développements qui s'ensuivent constitue en réalité le ciment musical de l'album. Alexandra Grimal officie uniquement au soprano, démontrant une nouvelle fois par l'excellence et la finesse de ses intonations que celui-ci ne constitue pas chez elle un simple substitut au ténor. Giovanni Di Domenico joue, et se joue en douceur, des appuis rythmiques ordinaires. A l'image de sa partenaire, il possède l'art de capter l'attention sans chercher à étonner ou surprendre. Un de ces disques qui font progresser "sans bruit" le jazz.
Éric Quenot, Jazz Magazine