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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    double album

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1.
Prāna 08:40
2.
3.
Koan n°7 03:39
4.
Koan n°8 03:53
5.
Koan n°9 04:31
6.
Koan n°11 04:59
7.
8.
9.
Zai 02:55
10.
11.
12.
13.
14.
Koan n°6 03:31
15.
Koan n°10 03:57
16.
17.
18.
Chien savant 02:14
19.
Sea Blooming 04:17
20.
Harmattan 05:22

about

Double album
Courtesy of Ayler Records - Stephane Berland

Alexandra Grimal goes in her own way, elegant but robust, through the territories of jazz and improvised music over recent years. It was only natural she would meet and regularly play in duet settings with Giovanni di Domenico, as versatile an adventurer as Alexandra is, both in his musical choices and collaborations. Three years after their first recording together (2011's Ghibli on the Sans Bruit label), Chergui was recorded over two nights at the Théâtre du Châtelet (Paris, France) and showcases solos and duets, either based on Giovanni's compositions or improvised on the spot to catch the emotion of the moment.

credits

released January 10, 2014

All music by Giovanni di Domenico, except Harmattan by Grimal/di Domenico, Prāna, Diotime et les lions and Bi-fluoré 250 by Alexandra Grimal.
Recorded by Céline Grangey on May 21-22, 2013 at Théâtre du Châtelet, Paris.
Mixed and mastered by Céline Grangey. Design @ layout by Stéphane Berland. Photos by Frédéric Netter (cover) and Hélène Collon (inside).
Produced by Stéphane Berland.

Reviews:
Thierry Giard, CultureJazz
Franpi Barriaux, Sun Ship
Nicolas Dourlhès, Jazzitude Best of 2014
Guy Sitruk, Jazz à Paris
Glenn Astarita, All About Jazz * * * *
Joe Higham, FreeJazz Collective * * * * *
Damien Rupied, Native Dancer
Philippe Carles, Jazz Magazine * * * *
Olivier Acosta, Mozaïc Jazz
Grego Edwards, Gapplegate Music Review
Luc Bouquet, ImproJazz


En 2010, l’écoute du disque « Seminare Vento » (Free lance) mettait en évidence la complicité artistique entre le pianiste Giovanni di Domenico et la saxophoniste Alexandra Grimal dans le contexte d’un quartet. Ils ont déjà enregistré en duo (2009-2010) : « Ghibli » pour le label Sans Bruit. On les retrouve avec ce double album « Chergui » où chacun prend aussi le temps de s’exprimer en solo sur plusieurs plages. Une musique aérienne, poétique, extrêmement maîtrisée : chaque note est à sa juste place. Assez impressionnant mais il faut accepter de se laisser conduire dans leur cheminement...
Thierry Giard, CultureJazz


Le vent est l'allié de la saxophoniste Alexandra Grimal.

La nature, d'une manière globale, qui irrigue sa musique du silence de l'Infiniment grand quand il s'agit d'Andromeda jusqu'aux radiations du soleil dardant lorsqu'elle avait réuni son quartet Dragons pour enregistrer Heliopolis. Mais le vent a sa propre existence, sa propre musique. Celle du saxophone, bien sur, l'outil central, mais aussi celle du vent en tant que manifestation propre.

Le vent et son côté insaisissable et pourtant physiquement actif. Son attitude inéluctable et invincible qui s'adapte à tout les terrains et les obstacles, mais en même temps est capable de les déformer et de les façonner. Le vent mutin et terrible. La brise chaude ou glaciale.

En un mot, et pour quiconque est déjà tombé sous le charme de l'univers de la saxophoniste qu'on retrouve également dans l'affolant ONJ d'Olivier Benoit, le vent est une constante définition d'Alexandra, jusque dans ses aspirations voyageuses que rien ne semble arrêter : L'Egypte de son enfance, la Finlande, les Etats-Unis...

L'italien Giovanni di Domenico est lui aussi sous le signe du vent et du voyage ; le pianiste est lui aussi un voyageur qu'on a déjà croisé au Japon avec le saxophoniste Akira Sakata. Leur premier album, sorti sur le label Sans Bruit portait déjà le nom d'un Sirocco, le Ghibli. Ces vents de Sud chaud qui balaient le sable saharien jusqu'au contreforts des Alpes portent plusieurs noms, et Chergui en est un autre.

C'est le présent vent auquel s'attache le duo, dans un double album sorti sur le label Ayler Records et enregistré au Théâtre du Châtelet, ce qui donne à ce disque une chaleur très profonde, qui permet de saisir tous les détails, tous les mouvements, ainsi que toutes les évocations d'un silence omniprésent et fortement évocateur. Ce silence trouve son essence dans "The Köln Concept" (ironie?), sur le second album ou quelques notes caressées par le piano viennent le troubler, à la manière d'une goutte qui vient iriser l'onde.
Il y a dans l'approche naturaliste du duo une grande poésie et une attention de tout instant pas seulement à sa propre musique, mais aussi à son interactions avec les éléments, à l'instar du vent, là encore. Parfois, le duo se scinde, offre des morceaux solistes à chacun d'eux, voire se sépare le double album en deux disques d'influences, comme des pôles attirés qui se complètent plus qu'ils s'opposent. La plupart des morceaux ont beau être signés par le pianiste, il y a clairement une face Grimal (1) et une face Di Domenico (2). La synthèse se fait dans notre imaginaire, dans lequel la musique de chambre des deux compères à laissé de fructueuses graminées.

Ainsi, le premier disque de Chergui s'ouvre sur "Prāna", un solo absolument saisissant d'Alexandra qui consiste en de longues notes tenues et vibrantes, d'apparences fragiles mais qui s'avèrent très vite insubmersibles et profondes. Elle emplit le silence pour mieux l'apprivoiser, le malaxe et le façonne. Et puis vient le piano pour la rejoindre sur "The Window was Camel-less", et le toucher main gauche si caractéristique de Domenico, à la fois lourd et sec ; les deux se trouvent tout de suite, même en semblant partir dans des directions opposées.

Le second album est plus marqué par le pianiste, à commencer par ce remarquable solo "Let Sounds Be Themselves" et sa progression par nappes successives qui s'empare de l'espace sans jamais l'occuper totalement.

Tout au long de Chergui les deux comparses se rejoignent, s'encerclent, se frôlent, mais ne se heurtent jamais, même lorsque le ton monte. Ce sera notamment le cas dans Harmattan (encore un vent...) en toute fin de second album. Le flot qui emporte tout sur son passage, mais il se rassérène soudain. Il ne s'agit pas seulement de calme après la tempête, il s'agit de la masse de silence qui reprendrait peu à peu sa forme originelle.

Prāna, nous en parlions, est un terme de Yoga où il est encore question de souffle, vital cette fois. La sagesse orientale est très présente dans le voyage chambriste de Grimal et di Domenico. C'est le cas notamment de ces six "Koan" qui émaillent l'album et peuvent être envisagés comme une suite, y compris avec Ghibli qui en comptait cinq. Ils s'illustrent par leur approche paradoxalement très marqués par la musique écrite occidentale. Dans le magnifique "Koan n°11" notamment, où le piano vient mettre en abstraites perspectives la rêverie de la saxophoniste, jusqu'à la rendre nébuleuse.

Plus loin, Sur la longue pièce « Diotime et les Lions », écrit par Alexandra Grimal et inspiré du récit de Henry Bauchau, elle perpétuera cette tangente discrète entre Orient et Occident en faisant corps à corps avec elle-même, ferraillant avec le vent qui la submerge mais ne la vainc pas, laissant la place à l'essentiel.

Et l'essentiel, ici comme presque partout ailleurs, c'est la Musique. Belle et intense.

C'est encore à un très beau rendez-vous que nous convie Ayler Records. Peut-être un de ses plus raffiné, qui laisse toute la place aux musiciens pour exprimer leur musique dans toute leur profondeur. On ajoutera enfin que la pochette est agrémentée de très belle photos de la chère Hélène Collon.

Tout est donc réuni pour signer un très grand disque.
Franpi Barriaux, Sun Ship


Nous avons l’occasion d’entendre un moment, un instant en suspension et hors du temps. Une musique qui nous offre l’opportunité d’entrer dans un son superbe et parfaitement équilibré entre ces deux musiciens. Les compositions sont tout en retenue et si on peut dans un premier temps leur trouver un côté un peu glacé, il ne faut pas s’arrêter là et chercher dans l’élégance des propositions une forme de position éthique qui verrait dans cette pratique musicale une façon de considérer l’autre, l’auditeur, avec une distance respectueuse mais une vraie attention et un réel accompagnement. Au fil des écoutes, tout s’ouvre, se dévoile. On entre alors dans un monde sensuel, gracieux qui n’écarte pas les moments d’inquiétude et de questionnement mais reste toujours respectueux de la sensibilité de l’autre.
Nicolas Dourlhès, Jazzitude Best of 2014


Un duo saxophone - piano est déjà une configuration peu fréquente. Sa frugalité même, en l'absence de tout dispositif electronique, conduit à faire des choix esthétiques drastiques.

Ici, le piano égraine davantage qu'il ne submerge. Il laisse beaucoup d'espace aux résonnances, celles des notes graves aussi. Il préfère les faibles intensités aux véhémences. Une forme d'expressionnisme poétique minimaliste, où l'auditeur est sommé de jeter toute impatience aux orties.

Et le saxophone choisit le chant, délié, parfois solitaire, s'aventurant quelques fois sur le champ des intensités. Un chant lui aussi économe, afin de mieux exhaler ses parfums délicats. Des lignes chantournées, des circonvolutions entêtantes, ininterrompues, sauf par moments par des hésitations qui nous déséquilibrent ou par des silences qui nous suspendent.

Un son qui sculpte notre mémoire, retirant un à un les copeaux du déjà entendu. Un double album qui surprend et marque notre sensibilité.
Guy Sitruk, Jazz à Paris


These duets by like-minded improvisers, Giovanni di Domenico (piano) and Alexandra Grimal (saxophones) were recorded over two-nights at a Paris theater, radiating classical recital hall-like sonic characteristics. Overall, these two-discs spotlight the artists' symmetrical encounters and intuitive dialogues, spanning core improvisational aspects, nouveau classical applications and jazzy choruses. Nonetheless, the musicians dig deep while interrogating each other's spur of the moment thoughts and supplying a collection of glistening contrasts, whether sublime or when they raise the energy level.

di Domenico is often the catalyst. He largely establishes mini-themes with introductory passages, outlined on jazz, classical and free improvisation, along with numerous deconstruction episodes with Grimal. Certain works are designed with swerving and dizzying opuses and on "Koan n°8," the pianist executes gorgeous phrasings, where the duo slowly drifts matters into a slightly foreboding impasse via a quietly vigorous chain of events. Yet each piece proposes a distinct variation, built on subtleties or fragmented movements. Hence, the musicians leave a lot of space for free-floating exchanges but seldom let the processes evolve into a dissonant battleground.

The duo yields succinct and polite exchanges during "Tema per Jan Svankmayer," complete with staggered cadenzas and lithely crafted ebbs and flows. Consequently, several works are somewhat stoic and inward-looking, although they inject swirling patterns amid a hint of bop, while raising the pitch with ascending extended notes on "Koan n°6." The preponderance of these works are engineered with keenly devised abstractions and enough variety to sustain interest, but the artists' also concoct a great deal of splendor and wonderment, partly aided by the crystalline audio production.
Glenn Astarita, All About Jazz * * * *


Chergui, a double album, is a collection of duets and solo pieces which are - I imagine - a combination of improvised performances and some compositions. The record opens with the extraordinary Prana, a solo piece by Alexandra Grimal, who develops an initial idea on her soprano which also makes use of the sound of the room - recorded in the Theatre du Châtelet (Paris) - to give the piece this extra dimension that Lacy also enjoyed using. Grimal makes full use of the acoustic, taking advantage of the theatre's sound to get the best out of the space between notes. It is an 8 minute track which is completely hypnotic, showing perfectly how an idea can be developed into several layers. What also strikes me on this, and the following performances, is the amazing control and clarity of sound that Grimal brings to this difficult saxophone, making the recording a pure joy to hear. The album never lets up from here over it's eighteen tracks, leading the listener through an intimate and yet searching set of works.

Alexandra Grimal chooses soprano on most tracks, however, on The Window was Camel-less we get to hear the tenor saxophone. Grimal's approach to the tenor is slightly different and brings something quite special to the duo's sound which makes you wonder why she didn't use the instrument on some of the other pieces. The album is, one could say, a celebration of sound and space where Grimal and di Domenico use the theatre's space and acoustic to build some remarkable duet and solo works. One such work that appears in different guises dotted throughout the album, six in all, is piece titled Koan - versions numbered 6, 7, 8, 10, 11 & 19. These wonderful duets, almost short vignettes between the piano and soprano sax, seem to have planned themes (slightly different each time), which the duo come back to, using a slightly different approach each time to create new work.

As mentioned already there are two discs in this set. The main difference between the two is that the second disc places the emphasis on Giovanni di Domenico. This gives us a perfect chance to really listen to this composer/improviser/pianist, working melody and developing improvisations in a way which are at times close to modern 20th century piano works, and truly captivating also. Pieces such as Zai or Let sounds be themselves show di Domenico's way of combining contemporary techniques and melody into his own sound world, complementing Grimal's solo pieces on the CD. Nevertheless, the second album also has several duets which carry on from the first album. Tema Per Jan Svankmayer has a melody which leads the two to explore delicate spaces in the acoustics of the theatre. Ballata dei Piedi Volanti is another piece, that as the title suggests, treads carefully, only revealing the true nature of the melody at the end of the piece.

This recording is a must for all that enjoy improvisation at its highest level and I should add, that if there's one album you should have bought last year,... it's this one!

Head over to Ayler Records to get more details, and whilst your there don't forget to look over their excellent catalogue!
Joe Higham, FreeJazz Collective * * * * *


Parmi les noms qui apparaissent régulièrement sur ce blog (enfin, quand il ne dort pas honteusement pendant plusieurs mois), il y a celui d'Alexandra Grimal. Alors qu'elle participe depuis le début de l'année à la nouvelle mouture de l'ONJ sous la direction d'Olivier Benoît, la saxophoniste poursuit en parallèle l'exploration de formats plus intimes. Le pianiste italien Giovanni di Domenico est un complice de longue date d'Alexandra (déjà un disque en quartet et un précédent duo), et cela s'entend sur ces deux CDs qui laissent une grande part au silence et à la retenue, comme pour mieux faire briller les joyaux soniques des deux musiciens. Avec notamment deux longs solos de toute beauté au soprano de la part d'Alexandra (Prana, Diotime et les lions) qui justifient à eux seuls l'acquisition de cet album.
Damien Rupied, Native Dancer


« Vent d’est » ou/et « Improvisations et méditations » s’imposeraient en guide de titre ou sous-titre s’ils n’avaient déjà été utilisés dans le champ du jazz enregistré. De fait, qu’il s’agisse de l’intitulé de l’album, « Chergui » (manière de sirocco marocain soufflant d’orient), ou du conclusif et entêtant duo Harmattan (autre vent saharien, fort et sec), du solo d’ouverture Prana (souffle vital en sanskrit), où le saxophone, par sa suavité flûtée et ses circonvolutions quasi pastorales, évoque la ductilité de l’ancestral bansuri d’Inde du nord, ou des six brefs Koan (énigmes-dialogues du bouddhisme zen), les mots, les sons, les rythmes et climats de ces deux disques constituent une parfaite bande-son pour le doux désert photographié par Frédéric Netter qui enveloppe l’album. Un désert dont les dunes seraient nuancées-irriguées par les phases liquidiennes et denses du piano tandis que le souffle du sax semble souligner l’attente interrogative de ce littéral no man’s land.

Quand on se souvient que la précédente rencontre discographique d’Alexandra Grimal et du romain Giovanni di Domenico était intitulée « Ghibli » (autre nom arabe pour désigner le sirocco), on constate ici que ces amoureux d’Eole jouent décidément dans le vent au meilleur sens du terme avec pour devise, signée par le pianiste, Let Sounds Be Themselves, tout simplement.
Philippe Carles, Jazz Magazine * * * *


Alexandra Grimal et Giovanni Di Domenico donnent une suite au magnifique Ghibli paru en 2011 sur le label Sans bruit. Le premier disque présentait le duo dans un format assez serré, un peu plus d’une demi-heure de poésie suspendue.

Le label Ayler Records prend le relais et propose un double album enregistré au théâtre du Châtelet, collection de solos et duos intimistes et énigmatiques dont le pianiste est le principal compositeur. L’occasion de compléter la série des « Koans », ces courtes séquences qui, dans l’enseignement Bouddhique, prennent la forme d’apories, c’est à dire de contradictions insolubles nécessitant de délaisser les modes de résolution intellectuels pour privilégier d’autres formes de connaissances intuitives, intérieures. Prenons les comme des invitations au lâcher prise, à l’intégration par le ressenti de cette musique plus qu’à son analyse. Honnêtement on ne s’en porte pas plus mal, car elle est aussi belle que sophistiquée, bien que drapée d’une fausse simplicité. La part-belle est laissée au silence, à l’espace préservé, propice au vagabondage de l’imaginaire. Là réside la force de ces pièces. Elles ne sont cérébrales que pour ceux qui les jouent, et je préfère m’y égarer que chercher à en restituer une image détaillée.

Saxophone et piano sculptent le silence, s’y immiscent discrètement où fragilisent sa quiétude. Ca et là l’intensité s’accroît, comme sur « Bi Fluoré » ou « Harmattan », mais la musique est majoritairement caractérisée par un lyrisme voilé, une poésie de l’étrange. L’ivresse vient des possibilités qu’autorise la perception de l’espace. Ecouter Alexandra Grimal jouer sa charmeuse de serpent durant près d’un quart d’heure sur « Diotime et les lions » est un voyage en soi. Se perdre dans les méandres de son propos sur la pièce d’ouverture, « Prāṇa », est un délicieux abandon. Ses notes semblent se disperser, n’écoutant que leur soif d’évasion. Il y a là un des aspects qui permet aux deux musiciens de se trouver et s’épouser dans cette grande masse silencieuse où ils se déplacent sur la pointe des pieds : c’est cette façon d’égrainer les notes, de les libérer plus que les jouer. « Let Sounds Be Themselves », clame un titre interprété en solo par le pianiste. Oui, les sons ont l’air d’en faire à leur guise, dans une chorégraphie stellaire. C’est en ne sacrifiant rien de leurs exigences respectives que tous deux parviennent à donner de la cohérence à leurs échanges. Leur conversation est marquée par un refus de toute facilité, car en musique le jeu facile est vite encombrant. Tout est interprété avec d’infinies précautions. Et puis il y a ce risque prit de ne pas emprunter les directions attendues, de laisser les phrases se répandre comme si un vent léger s’accaparait leur trajectoire... Je perçois à travers cette musique aride les impressions diffuses que procure la contemplation d’un paysage désolé et magnifique, ce sentiment un peu contradictoire d’être tout à la fois fragile et invincible.
Olivier Acosta, Mozaïc Jazz


I won't say there will be a time when I "know it all." Doing these reviews can be a humbling experience because there are so many excellent players-artists out there that I would probably know nothing about unless otherwise exposed, thanks to the labels and artists who send their work. And each has a musical world, some are very unexpected, some familiar, some in between.

An excellent example is the duo of Giovanni di Domenico and Alexandra Grimal and their 2-CD set Chergui (Ayler 141-142). I reviewed something with Giovanni on it a while ago. This is my first brush with the duo.

Alexandra is on soprano and tenor sax; Giovanni plays piano. These are compositional-free pieces, most written by di Domenico, one a collaboration, and a few by Ms. Grimal. Most are for the two together; a few are solo showcases for each artist.

The music has jazz inflections but in many ways is in a new music zone that reflects modern avant classical without necessarily embracing it. It is the "in betweenness" that sets the music off in part as exceptional. That and the fully formed qualities of the playing.

It is music to listen to closely--not background music in any sense. And the more you listen, the more there is to appreciate. There is much that is atmospheric; all has spirit but it is not a "blowing session" so much as it is a carefully thought-out articulation of musical worlds.

I must say this set impresses me greatly. If you are looking for the new and the very good-excellent, this set is that! Listen and ye shall be rewarded.

Grego Edwards, Gapplegate Music Review


La dernière fois qu’un duo piano-soprano m’avait bouleversé c’était en 1999 à l’occasion de la sortie du Soul & Masters de David Liebman & Michael Gerber (Cactus 9901). Depuis pas mal de bonnes choses ont nourri mes oreilles mais rien qui ne détrône le CD ci-dessus nommé. Et voici qu’avec Chergui, la magie resurgit. Et pour ne rien gâcher à l’histoire c’est un double CD. Le bonheur se porte double avec Giovanni Di Domenico & Alexandra Grimal.

La sopraniste possède une sensibilité envoûtante. Son phrasé est courbe, parfois impressionniste. On y trouve douceur et éclat. Ce n’est pas un cri, ce n’est pas un murmure mais une implication de chaque instant. C’est la justesse du dire. C’est la grâce qui se dévoile à nos oreilles. Ce sont les sonates que Debussy avait oublié de composer. C’est parfois un court détour par la marge. Et parfois aussi, de toutes petites choses, presque lacyennes. C’est un monde de résonnance et de délectation.

ll y a chez Giovanni Di Domenico quelque chose du grand Charles-Valentin Alkan. Il y a ce savant secret des songes exposés. Il y a ces accroches-notes, ces accroche-cœurs. Voici le silence. Puis voici la note qui le dévoile et l’enveloppe. Ici, il y a réellement la présence du silence. Di Domenico se déleste, ne veille qu’à l’essentiel. Que dire de plus ?

Le premier CD est plutôt centré sur la saxophoniste, le second sur le pianiste et dans les deux cas, mon stylo oublia de prendre note. Il y a des musiques qui combattent les mots, qui les rendent superflus. Qu’ils continuent ainsi : notre âme n’en sera que plus peuplée.
Luc Bouquet, ImproJazz

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Alexandra Grimal Paris, France

saxophonist, composer, singer songwriter playing all kinds of music ; jazz, experimental, contemporary, improvised, pop, traditional...

"Singulier, inclassable, et d'une indiscutable et mystérieuse beauté." Xavier Prévost

copyright photo Stefania Becheanu
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